Des femmes et des hommes sans domicile fixe sont en lutte et font enfin parler de leur terrible situation au moment même où l’hiver est au rendez-vous et va une fois de plus faire des morts, non de froid mais de misère et aussi d’indifférence.
Ce qu’il faut tout de suite c’est un plan d’urgence nationale afin de créer les conditions pour que plus une seule femme et un seul homme ne soit sans un toit au-dessus de la tête.
Et ce n’est pas de propositions, de programmes, de calendriers dont nous avons besoin mais de volonté, de détermination et enfin de courage politique.
Ce serait la moindre des choses qu’au pays des droits de l’Homme, qui soit dit en passant viole quotidiennement sa constitution (voir les articles 5 et 11 du préambule de la constitution de 1946) on puisse avoir un logement décent salubre et abordable.
Il n’y a pas de discussion à avoir, appliquons immédiatement la loi de réquisition, construisons les centaines de milliers de logements sociaux dont nous avons besoin, cela créera par ailleurs des dizaines de milliers d’emplois et faisons payer très cher les mairies qui refusent les 20 % de logements sociaux et qui préfèrent payer que de se mettre du côté de la légalité et même plus important de l’égalité.
Nous sommes avec le DAL contre une politique du foyer et de l’hôtel, mais nous exigeons de vraies solutions durables qui permettent de chercher, de trouver, ou d’exercer un emploi, de vivre tout simplement avec moins d’angoisses.
Les militants de l’APEIS tiennent à apporter leur soutien sans conditions aux femmes et aux hommes sans domicile fixe en lutte et leur proposent de venir aux permanences de l’association à Paris afin de faire valoir leurs droits.
L’APEIS, le 20 décembre 2006
