Les chiffres sont têtus, même quand tout est fait pour les manipuler, le nombre de r’miste vient d’augmenter de 9 % pour toucher plus de un million de femmes et d’hommes, dans le même temps ou le taux de chômage atteint les 10% et ou le nombre de salariés précaires et pauvres ne se comptent plus tant le précariat est devenu la norme en matière d’emploi.
Rien n’est du au hasard, le choix de favoriser la politique des grands patrons et des actionnaires à un coût social et humain terrible qui fait survivre des millions d’entre nous avec des revenus d’un autre âge, pour rappel ; le montant du RMI est de 413 euros par mois.
Qui peut fonctionner à défaut de vivre avec un tel revenu ? Certainement pas Hervé Gaymard avec son loyer de 14000 euros par mois, ni les actionnaires de Total qui font 9, 5 milliards d’euros de bénéfices nets pour l’année 2004.
Le plan de cohésion social de Jean Louis Borloo produit encore et toujours plus de pauvreté et de désespoir, personne ne doit vivre à minima !
Le « i » d’insertion est vide contenu et donc de sens et ce n’est pas le travail obligatoire qu’est le RMA qui va changer quoi que ce soit à cette situation de plus en plus insupportable.
Il faut que chacune et chacun puisse avoir un emploi, à défaut ; il faut indemniser toutes les formes de chômage sur la base du SMIC et pour le financement il convient de prendre l’argent là où il se trouve sur les comptes des grands patrons et des actionnaires.
Quand un r’miste se désespère chaque jour de chaque mois face au désespoir, Patrick Lelay, patron de TF1 gagne chaque mois 216.000 euros soit l’équivalent de ce que touche 520 hommes et femmes poussés au RMI par le chômage et la précarité, dégueulasse, non ?
Villejuif le 15 mars 2005.
Philippe Villechalane
