
Le MEDEF propose encore et toujours moins puisqu’il propose que la durée maximum d’indemnisation soit de 20 mois, la CFDT quant à elle propose de baisser les cotisations à l’Unedic, deux causes mêmes effets ce seront les chômeurs qui paieront la note.
Les licenciements déjà effectifs ou prévus dans les toutes prochaines années se comptent par dizaines de milliers, les salariés contraints au chômage technique ou partiel, les faux licenciements des soi disant départs volontaires par dizaines de milliers encore, les emplois précaires ou atypiques deviennent la règle en matière d’emploi.
La renégociation à l’Unedic s’accompagne de la mise en place du RSA (Revenu Social d’Activité), de l’ORE (Offre Raisonnable d’Emploi) et de la fusion ANPE / ASSEDIC qui devient Pole Emploi avec le soi disant objectif d’être plus efficace alors qu’en réalité les radiations vont littéralement explosées, dans le même temps ou les ASSEDIC prévoient d’ores et déjà pour 2009, au minimum 162 000 chômeurs supplémentaires.
Les effets de l’ORE sont en partie opérationnels, ainsi un soudeur expérimenté s’est vu proposé un emploi de boulanger avec comme raison… qu’il avait une résistance à la grande chaleur, cela laisse augurer des lendemains difficiles et du travail obligatoire pour nombre de chômeurs et de précaires, voilà ce qu’il en est de l’association de compétences.
Nous réclamons l’indemnisation décente de toutes les formes de chômage et concernant le financement nous revendiquons que les cotisations ne soient pas calculées sur la seule masse salariale mais également sur les profits et bénéfices des entreprises.
Nous voulons également que les entreprises qui ont recours aux licenciements et à la précarité comme variable d’ajustements de leurs profits soient lourdement taxées, de façon dissuasive.
Il faut un plan d’urgence, d’extrême urgence en commençant par interdire les licenciements, notamment dans les entreprises qui font des bénéfices, en taxant fortement les profits des patrons qui délocalisent, en cessant de radier à tours de bras avec le double objectif de faire des économies et d’avoir des chiffres du chômage « présentables ».
Les négociateurs doivent entendre, pour leur rappeler que nous existons et que nous avons des propositions, nous serons devant le MEDEF, l’avant dernier jour des négociations Unedic, le mardi 16 décembre à 14H.
Villejuif le 10 décembre 2008
Philippe Villechalane
Porte parole de l’APEIS.