
Une belle bataille est engagée par les travailleurs sans papiers, il paraît si logique qu’ils doivent être régularisé que peu de voix se font entendre pour prôner le contraire.
Leur détermination, qui les place sur le devant de la scène permet de mettre fin à une énorme hypocrisie, les sans papiers ont un rôle, une place, une utilité, leur expérience et leur savoir faire sont indispensable.
Cette lutte contribue également à remettre la question du travail au centre des débats, cela confirme donc, de notre point de vue la souffrance qu’il y a à se retrouver au chômage, même si le travail doit bien évidemment être changé.
Mais nous ne devons pas perdre de vue que partout dans le monde, la pauvreté gagne du terrain, ici et encore plus dans les pays dits du sud, des millions de femmes, d’enfants, d’hommes doivent faire face à la faim.
Le premier des droits et même des devoirs est de tout faire pour ne pas s’enfoncer dans la misère, pour tenter de donner un meilleur avenir à ses enfants, y compris quitter celles et ceux qu’on aime, ses habitudes, son territoire et bien trop souvent prendre tous les risques mêmes les plus fous.
Ainsi notre pays compterait des milliers de jeunes sans papiers, sans domicile fixe, qui errent, se terrent, se nourrissent de rien et de restes, survivent dans la peur et l’angoisse, loin de leurs parents, familles et amis.
Tous les indicateurs semblent être au rouge, on nous prépare à affronter un devenir de fureur et de larmes, le prix du baril de pétrole s’envole, faire le plein pour aller au travail gagner le SMIC et parfois moins devient un véritable casse tête. Et quand on habite à la campagne ou aux périphéries des grandes villes aller à bicyclette n’est pas toujours facile.
Pire, le blé, donc le pain, le riz donc encore l’équivalent du pain, mais aussi le lait et tout un tas de matières indispensables deviennent inabordables.
L’économie dicte son impitoyable loi du plus fort, donc du plus riche et se prépare à laisser des dizaines, des centaines de millions d’individus dans la pauvreté, la faim, la misère, la guerre !
Rien n’est fatal, l’économie n’est pas une loi naturelle, c’est une logique dans un système donné, elle peut et doit être régulée par le politique, par l’intervention des citoyens, par des lois de protection des femmes et des hommes plutôt que par la sacro sainte défense de la libre entreprise, du profit et de la propriété.
Soutien à la lutte des travailleurs sans papiers !
Régularisation de tous les sans papiers !
Philippe Villechalane Villejuif le 23 avril 2008.
Porte parole de l’APEIS.