
Dés demain 1er janvier, 200.000 chômeurs sont éjectés du système d’indemnisation par une décision du MEDEF, de la CFDT, de la CFTC et de la CGC, soutenu par le gouvernement Raffarin.
Et au total d’ici fin 2005, 856.700 chômeurs seront violemment condamnés par cette mesure injuste, scandaleuse et réellement dégueulasse.
C’est du vol, du racket, une véritable arnaque dont l’objectif est de culpabiliser les victimes, d’éliminer une à une toutes les solidarités, de faire encore et toujours baisser le coût du travail pour a terme nous renvoyer en place de grève où les patrons pourront nous tâter les biceps et regarder nos dents avant de nous embaucher.
C’est du vol parce que quand on est indemnisé par les ASSEDIC, c’est qu’on a travaillé et cotisé contre « le risque chômage » comme disent les technocrates et les politiciens spécialistes de nos vies.
Mais cela ne suffit pas, Raffarin et Fillon décident de modifier l’accès et la durée de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) pour près de 150.000 chômeurs et dans le même temps ils inventent une forme de travail obligatoire branchée, le RMA.
Pendant que Sarkozy s’occupe de la sécurité sécuritaire ils cassent violemment toutes les formes de sécurité sociale, pourtant si nous ne réagissons pas chacun (e) y passera par les cases chômage, précarité, pauvreté.
Il y a déjà dans notre pays 500.000 personnes sans domicile fixe dont 80.000 enfants et selon l’INSEE, 3 personnes sans domicile fixe sur 10 travaillent et dorment dans des voitures ou dans des caves.
3, 4 millions de salariés touchent déjà moins que le SMIC et pour 1, 8 millions c’est même moins de 600 € par mois, on considère grosso modo que 20 % de la population est en situation de pauvreté ou de grande précarité.
La plupart pour ne pas dire la quasi-totalité sont d’anciens salariés, passés par le chômage et qui à force de non droits se retrouvent à la rue, non ce la ne concerne pas que les autres et ce ne sont surtout pas des femmes et des hommes différent(e)s.
Nous exigeons le retrait de la convention UNEDIC de décembre 2002, les restrictions concernant l’ASS et la mise en place du RMA.
Nous exigeons des emplois stables correctement rémunères, l’indemnisation décente de toutes les formes de chômage, l’accès à des formations choisies par les chômeurs(ses) et payées par les ASSEDIC, l’arrêt des radiations pour autre motif que retour à l’emploi.
Réveillon de lutte et de résistance le mercredi 31 décembre. Nous avons occupé ce matin les ASSEDIC de Villejuif dans le Val de Marne mais nous en avons été expulsé. Nous occupons l’ANPE de cette même ville en ce moment, nous donnons un rendez vous téléphonique (06-84-53-00-44) car nous ne sommes pas sur que les forces de police nous laissent dans ces lieux. Pour ce soir, chacun (e ) amène un truc à boire et un truc à manger.
Joyeux bordel !!!