
Manifestons !
14 H de Château rouge à la Place de Clichy
Pour la 3éme édition de la manifestation contre le chômage et la précarité.
La renégociation de l’Unedic a démarrée le 8 novembre dernier au siège du Medef, tout un symbole, au moment où nous écrivons cet article nous ne savons pas encore à quelle sauce ils vont vouloir nous dévorer. Les organisations patronales, représentantes des actionnaires et aidées par le gouvernement vont tout faire pour peser sur nos droits, et confirmer ainsi les mesures de contrôles, de convocations, de sanctions et de radiations qui font déjà notre quotidien de chômeur. Leur argument principal va être c’est certain, le déficit alors même qu’ils l’ont crée de toutes pièces, quand il y avait excédents nous avons demandé qu’ils constituent un fonds de réserve, ils ont préféré baisser les cotisations notamment patronales.
Ils vont tenter de jouer sur trois aspects possibles qui touchent aux droits des chômeurs, l’accès, le taux et la durée de l’indemnisation avec comme objectif de faire encore et toujours baisser le prix du travail, en nous contraignant à accepter n’importe quel emploi dans n’importe quelles conditions. Pour y parvenir il leur faut casser les droits, faire voler en éclats les protections sociales et si nous ne répondons pas à hauteur des attaques, tous les domaines seront touchés et peu seront épargnés. Personne ne peut plus penser qu’il n’est pas concerné, toutes les campagnes orchestrées pour laisser penser que les chômeurs ne font pas tout ce qu’il faut pour s’en sortir ne nourrissent qu’une logique ; avoir des salariés qui se louent à l’heure ou à la journée en fonction des carnets de commandes.
Et il ne s’agit pas d’argent, ainsi les 40 entreprises qui composent le CAC 40 ont réalisées pour le premier semestre 2005, 41 milliards d’euros de bénéfices nets soit une augmentation de 32, 7 %. Ils attaquent fort, ils ont des moyens de toutes sortes, financiers, de communication, d’information, de répression même, mais ils leur manquent ce que nous avons le nombre et donc la force. Ce samedi 3 décembre, c’est certain, tout plein de trucs à faire, pour chacune et chacun mais l’endroit où il faudra être c’est à la manifestation contre le chômage et la précarité, contre les licenciements, pour les droits sociaux, pour une allocation exceptionnelle de fin d’année de 500 euros.
Un ou une qui n’est pas là peut penser que ce n’est pas essentiel, mais si toutes celles et tous ceux ne se disaient pas cela et étaient avec nous, ensemble pour dire que le chômage et la précarité sont des atrocités, des anomalies et que cela concerne chacune et chacun, pas seulement les chômeurs et nous pouvons réussir une belle et grande manifestation qui les fassent reculer. Rien n’est fatal mise à part notre propre résignation, nous avons gagner sur les « recalculés » nous pouvons les battre sur les droits, vos droits, leurs droits, nos droits !