
C’est tout de même un peu bizarre cette rapidité à céder aux patrons et à résister aux revendications des salariés, des travailleurs, des chômeurs.
Enfin pas si bizarre que ça, il ne s’agit que de choix politiques et quels choix...
Des dizaines de boîtes délocalisent, restructurent, licencient à tours de bras : Peugeot, Sanofi, Arcelor Mittal pour les plus grosses. Les salariés, résistent, font grève, occupent, manifestent, se battent pour sauver leurs peaux, leur avenir, leurs vies. Mais désolé, rien n’est possible ou si peu.
On s’en fout de vos raisons qui ressemblent à des excuses, contrefout du réalisme
économique, de la concurrence, de la croissance, de la récession, de la compétitivité et de ceci et de cela, que des mots, encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots.
C’est quoi ces contraintes budgétaires qui condamnent des millions, des dizaines, des centaines de millions d’hommes et de femmes au chômage, à la pauvreté, à la misère, au désespoir, à la mort ?
Il faut annuler les dettes partout. Et repartir dans une organisation cohérente et sereine, par une application politique du bien commun, de la solidarité, de la satisfaction des besoins, du partage.
On concède des avantages aux patrons donc au bien privé et on paie la note avec le bien collectif, avec les services publics : éducation, santé, infrastructures…
En fait, à force de tergiverser, de rester au milieu du gué, de n’être ni chèvre ni chou, on se couche car incapable de faire de vrais choix, celui par exemple de décider de ne pas jouer le jeu de la comédie des banques et de la finance.
On capitule devant de jeunes présomptueux qui montent des start-up, juste pour pouvoir les revendre et ne plus jamais bosser de leur existence et on gaze et matraque des travailleurs qui, eux, produisent de vraies richesses et qui ne font que se défendre.
A force de céder aux différentes formes de chantage à l’emploi, à force de renoncements, on se retrouve avec au moins 5 millions de chômeurs, des millions de précaires, des surendettés sans nombre, avec des dettes de cotisations patronales qui se chiffrent par dizaines de millions.
Les grandes informations du moment c’est les pigeons qui « refusent de se faire plumer » et aussi les contribuables qui menacent de partir en Suisse ou en Belgique. Arrêtons, c’est déjà fait et depuis longtemps.
Pour leur répondre, nous vous invitons à participer massivement à la manifestation contre le chômage et la précarité qui se tiendra le samedi 1er décembre.
Y’a qu’a les bouffer avec des petits pois, ces pigeons là !
Villejuif le 10 octobre 2012
Philippe Villechalane
Porte parole de l’Apeis