
Les juilletistes sont soit déjà partis soit sont dans les starting-blocks afin de profiter enfin d’un repos souvent mérité, les aoûtiens commencent à envisager de décompresser et d’évacuer un temps les soucis du quotidien. Même si, c’est déjà annoncé beaucoup moins partiront cette année que les années précédentes, il est déjà si difficile de boucler le quotidien.
Dans le même temps le nombre de chômeurs explose, par dizaines et centaines de milliers, ils affluent dans les Pole emploi, mais circulez y’à rien à voir mise à part des contrôles, et surtout rien à gagner ou si peu en termes de droits.
A la CAF c’est la même chose, des queues interminables, des dysfonctionnements quasi-institutionnels, et des projets concernant le RSA qui font froid dans le dos.
Evidemment, pour certains de plus en plus nombreux les vacances seront dans la famille ou chez des amis pour réduire les frais, mais il y aura tout de même parenthèse entre exploitation et précarité.
Vous pouvez toujours espérer que cela aille mieux en tablant sur l’efficacité du gouvernement, non bien sur je plaisante, rien ne viendra de là si ce n’est malgré les déclarations et les effets d’annonces, plus de difficultés, plus de précarité pour les pauvres et la majorité des salariés et toujours plus de fric pour les exploiteurs et les dominants.
Et pendant les deux mois de cet été ne comptez pas sur une trêve, bien au contraire, les licenciements vont continuer, et la précarité va encore gagner du terrain, leur objectif étant de faire toujours plus de profit, le moyen retenu par les grands patrons, le Medef et leurs amis du gouvernement est de faire baisser le prix du travail.
Il faut que les luttes s’intensifient, et il doit s’agir d’un affrontement face à face, malgré les déclarations lénifiantes sur le fait que la lutte des classes est désuète, que la seule bonne volonté et la bonne intelligence réglera tout au mieux de l’intérêt général, sauf qu’ils pensent que l’intérêt général est le leur et pas celui de toutes et tous.
Il est plus que temps de se bouger, rien ne se réglera sans notre intervention, personne ne viendra, femme ou homme providentiel (le) comme un Zorro ou un Robin des bois prendre aux possédants pour partager avec le gentil peuple.
Jamais les riches n’ont donné aux pauvres et aux salariés, sauf les quelques piécettes de la charité et de la bonne conscience, rien sans bataille, sans affrontement, sans lutte.
Nous vous donnons rendez vous sur le stand de l’Apeis à la fête de l’Humanité les 16, 17 et 18 septembre pour faire la fête et aux débats que nous y organisons le samedi 17 à 15 H sur le thème : L’insécurité, c’est l’insécurité sociale et le dimanche 18 à 12 H sur le rôle et la place de la presse militante.
Bonnes vacances à celles et ceux qui partent, bon courage aux autres, et surtout bonne rentrée sociale et revendicative.
Philippe VILLECHALANE
Porte-parole APEIS
Villejuif le 06 juillet 2011