Depuis ce matin des militants de l’Apeis occupe un appartement au 5éme étage du 4 allée Eugène Belgrand à Cachan dans le Val de Marne pour que Jocelyne et ses trois enfants ne restent pas à la rue.
Depuis le 26 octobre dernier Jocelyne et ses trois enfants dont deux pré ados, expulsés de leur logement, sont à la rue, sans domicile fixe, alors qu’il gèle à pierre fendre.
C’est scandaleux et irresponsable, le Maire de Cachan est au courant, le Préfet du Val de Marne également, la solution n’est jamais de rajouter de l’exclusion à l’exclusion, des angoisses aux difficultés !
Toutes les structures d’hébergement ou d’accueil sont pleines à craquer et quasiment aucune ne prend en charge une mère avec trois enfants, faut-il faire exploser une famille toute entière au nom de la pauvreté ?
Quand il y à des problèmes et il y en à en permanence, il faut trouver des solutions, mettre en place un réel suivi social et ne pas laisser la barbarie s’instaurer, quand les situations sont compliquées et elles le sont trop souvent il faut prévenir, protéger, accompagner.
Si chacune et chacun avaient un emploi, des revenus décents, des moyens convenables d’existence, les expulsions, les saisies, les coupures, le surendettement, les urgences et la survie ne se poseraient pas avec tant de cruauté et de dégâts humains, sociaux et financiers.
Il sera toujours temps de verser des larmes de crocodile quand la misère et l’irresponsabilité auront fait des morts de froid, de non assistance, de manque de courage politique et de fatalisme.
L’APEIS exige le relogement immédiat de Jocelyne et de ses trois enfants et la mise en place d’un véritable suivi social, elle demande aux pouvoirs publics qui ont les moyens de trouver une solution de travailler à la recherche d’un hébergement plutôt que d’envoyer les forces de police contre les militants et les pauvres.
Vitry sur Seine le 16 novembre 2001
Pas d’expulsion sans relogement !
