Je lutte contre la misère
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APEIS
OUI, c’est ainsi que des êtres humains vivent !
août 2003

Jeudi 28 août à 10 H, au 9 avenue de Stalingrad à Vitry, les forces de police ont évacué un squat.
Plus de trente personnes, dont huit enfants, le plus jeune, une petite fille de huit mois se sont retrouvées à la rue, avec à la main les quelques affaires qu’ils ont pu emporter.
Cette expulsion du 28, suit celle du 27 et précède celles des 30 et 31, et ainsi de suite.
Au total, plus de 1000 personnes qui sont dans des squats de la RN 305, risquent d’être jetées à la rue. Combien dans le pays ? Tous les ans, des milliers d’expulsions avec recours à la force publique pour arriver à ce qu’il y ait des centaines de milliers de personnes sans domicile fixe et des millions de mal-logés.

Jusqu’à quand va-t-on accepter l’inacceptable ?

Quels types de citoyens et quelle sorte de société nous allons construire, quand des milliers d’enfants voient « leurs » maisons cassées, leurs affaires piétinées, leurs histoires effacées ?
Rachel, une jeune femme, mère de deux enfants en bas âge, expulsée hier dit : « On n’habite pas ce genre d’endroit par plaisir », « Je n’avais pas le choix »

Rachel travaille, elle touche des allocations, elle peut payer un loyer, mais mission impossible, elle ne trouve pas de logement. Sa demande ne date que d’un an et dans le privé, la réponse est toujours la même ; « désolé, ça vient d’être loué »

Personne ne peut penser que des hommes, des femmes, des enfants habitent des squats souvent insalubres par choix, c’est toujours une obligation.
Il faut réhabiliter la 305 soit, permettre que les projets puissent voir le jour d’accord, mais dans le même temps, il faut faire des propositions de relogements.

Il ne faut pas rajouter du désespoir au désespoir.
Nous sommes tous concernés, personne n’est à l’abri, la solidarité et le collectif sont les seules réponses pour lutter contre cette violence institutionnelle.

Les licenciements, le chômage, le travail au noir, les expulsions, les squats, les saisies, les coupures d’électricité sont d’une seule et même logique. Cette logique qui fait que pour que quelques-uns puissent vivre dans l’opulence, il faut qu’il y ait à l’autre bout de la chaîne de plus en plus de pauvres.

C’est la loi nous dit-on, quand nous protestons contre ces vies en miettes, ces avenirs qui n’existent pas, et bien quand la loi est mauvaise et dangereuse, il faut la changer.

Nous réclamons une table ronde avec toutes les parties concernées, la Préfecture du Val-de-Marne, la DDE, la Mairie de Vitry, les familles, l’APEIS et le DAL pour trouver des solutions de relogement dignes et décentes pour toutes les familles expulsées avant hier.

Rendez-vous de tous, mal logés, squatters, locataires et citoyens solidaires, le mercredi 3 septembre à
12 H 30 précises, devant le siège de l’APEIS, 27, avenue Maximilien Robespierre à Vitry sur Seine.

29 .08.2003.

Le Collectif des Familles Expulsées avec le soutien de l’ APEIS et du DAL


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