
La renégociation de l’assurance chômage laisse entrevoir quel type de société le Medef souhaite mettre en place, ses propositions font froid dans le dos, il veut rendre plus difficiles les conditions d’accès alors que dans le même temps la précarité devient la norme en matière d’emploi.
Le tout serait accompagné par des mesures d’obligations légales, ils appellent ça des « contraintes progressives », pendant les trois premiers mois le chômeur devrait accepter tout emploi à 90 % de son salaire antérieur et à deux heures de transports maximum par jour.
Ensuite ce serait 80 % du salaire et trois heures de transports, puis 57, 4 % du salaire et quatre heures de transports.
Si nous les laissons faire, nous nous retrouverons, à n’en pas douter en place de grève où les patrons tâteront nos biceps et regarderont nos dents avant de nous embaucher en fonction de leurs carnets de commande en échange d’un bol de soupe claire et d’un quignon de pain.
Ces mesures concerneraient directement les chômeurs et les précaires dans leur dignité et leur intégrité mais toucheraient également l’ensemble des salariés, car plus rien n’empêcherait les patrons de proposer n’importe quel emploi, à n’importe quelles conditions et à n’importe quels prix.
Une fois que les grands patrons et les actionnaires auront sabordé le système de protection du chômage, ils s’attaqueront encore plus férocement à tous les droits sociaux, Sécurité Sociale, retraite…
C’est pourquoi nous devons toutes et tous être dans la rue pour exiger une indemnisation décente de toutes les formes de chômage, pour empêcher le Medef et le gouvernement de précariser l’ensemble de la société, de dicter leur loi sauvage qui fabrique autant de misère et de désespoir que de profits.
Ainsi pour les six premiers mois de cette année les entreprises qui composent le CAC 40 ont réalisés 41 milliards 509 millions d’euros de bénéfices nets, soit une augmentation par rapport à l’année précédente de 32, 7 %, ce n’est donc pas d’argent dont il s’agit mais de choix de société.
Pour une véritable protection du risque chômage et pour des emplois dignes et stables, avec droit à la formation, manifestons ensemble chômeurs et salariés contre le chômage et la précarité.
Manifestation contre le chômage et la précarité,
Samedi 3 décembre 14 H
Metro Château rouge
L’APEIS sera en congrès les 1er et 2 décembre, nous profitons de ce communiqué pour vous inviter à la conférence de presse que tiendrons les chômeurs le vendredi 2 décembre à 11 H 30 à la Maison des syndicats, rue des archives à Créteil, nous comptons sur votre présence.
Philippe Villechalane, porte parole 06 08 99 17 61
Villejuif le 28 novembre 2005