
Ils n’hésitent devant rien, pour satisfaire leur soif de libéralisme sans précédent et leur faim de casse des protections, comme dans le principe des vases communicants.
Ce dont ils rêvent c’est de revenir au temps de la place de grève où ils pourraient venir tâter les muscles et regarder les dents avant de t’embaucher pour une journée de 14 ou 15 H pour 10 euros et une platée de féculents aux cailloux.
Le Gattaz, lui, aimerait bien un contrôle quotidien des chômeurs, vas-y pépère lâches toi un peu, fais pas ton timide, exiges carrément, directement qu’on implante une puce dans le cerveau de ces chômeurs.
Allez Pierrot va au bout, si il y en a vraiment trop, proposes que l’on fasse de l’engrais avec ce qui dépasse.
Une des promesses de campagne, vous savez un ces arguments de : « c’était dans le programme » est en train de prendre une drôle de tournure, celle d’indemniser les « démissionnaires » au chômage.
Ce qu’ils n’ont certainement pas mesurés ces beaux messieurs, ce sont les effets d’une précarité qu’ils ne cessent de renforcer, d’une loi travail qui fait voler en éclats toutes les protections et les moyens de défense d’un nombre considérable de salariés, les conditions de travail et de revenus qui ne cessent de se dégrader.
Le résultat direct c’est que beaucoup de salariés veulent démissionner. Alors ils pérorent sur les chômeurs, les vacances, les profiteurs, ils donnent des leçons...Rien de nouveau sous le soleil, ils ont en commun avec Laurent Wauquiez de culpabiliser les victimes.
Ce qu’ils connaissent du monde du travail doit se limiter aux emplois liés aux grandes écoles de commerces et aux patrons de banques ou de start-up, à la finance, pour eux tout le reste n’est que valetaille, celles et ceux qui produisent réellement les richesses sont méprisés, insultés, stigmatisés, ponctionnés.
Déclarer que des chômeurs vont partir en vacances c’est ignorer le montant des indemnisations, quand indemnisation il y a. Encore une preuve si nécessaire que l’on n’aurait ni les mêmes droits ni les mêmes besoins.
Pour l’instant les seules promesses tenues sont celles qui tapent et prennent sur les plus pauvres, les plus fragiles et les plus précaires pour satisfaire les plus riches, les actionnaires et les grands patrons.
Les mesures sociales, ils en parlent à peu près en ces termes, « ça sera… » « Enfin faudra voir… » « Bien sur si… » « C’est prévu… », que de la poudre de perlimpinpin,
ce sont des faiseurs, des illusionnistes et les promesses n’engagent finalement que celles et ceux qui y croient.
Les victimes des ouragans sont traités pire que rien, les promesses de Macron aux Antilles sont bien malmenées, aucune n’est tenue, il ne s’agit que des effets d’annonces, ça coûte pas bien cher les déclarations.
Leur politique pour les salariés, les retraités, les étudiants, les chômeurs, les écoliers, ce n’est que de la communication et le pire c’est que la majorité des observateurs, journalistes et éditorialistes, quand Macron fait de solennelles déclarations, parlent de droit dans ses bottes, mais ses bottes ne touchent pas le sol, en tout les cas pas le même que nous.
Participez à la 15e manifestation contre le chômage et les précarités, le samedi 2 décembre à partir de 14 H, Place de la Bataille de Stalingrad dans le 19e.
Un emploi c’est un droit !
Un revenu c’est un du !
Philippe Villechalane
Porte parole de l’APEIS
Villejuif le 20/10/2017
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