
Les conditions d’accès à l’ASS (Allocation spécifique de solidarité), sont modifiées et 150.000 chômeurs vont être basculés vers le RMI.
Cette mesure va dans le sens de la casse de toutes les protections sociales et de la baisse du coût du travail.
C’est une mesure qui stigmatise, une mesure qui tend à culpabiliser les victimes, car en ASS, on est chômeurs, on est un travailleur privé d’emploi, au RMI, on est parqué dans un minima social et on nous rabâche que nous survivons grâce à la solidarité.
Quand on est en ASS, on est inscrit au chômage ce qui n’est pas le cas des r’mistes qui ne sont pas tous inscrits à l’ANPE.
Cela contribue à encore faire baisser artificiellement les chiffres officiels du nombre de chômeurs.
Cette mesure est annoncée au moment ou la nouvelle convention d’assurance chômage va entrer en vigueur et éjecter 856.700 chômeurs du système d’indemnisation, dont de 250 à 370.000 dés fin décembre 2003.
Après le PARE (Plan d’Aide au Retour à l’Emploi) et l’explosion des radiations qui l’ont accompagné, après la mise au travail obligatoire avec le RMA, qui offre de la main d’œuvre ne revenant qu’à moins de 3 euros de l’heure aux patrons, le gouvernement Raffarin et le Medef Séilliere vont réussir à rester sous la barre des 10 % de chômeurs officiels.
Mais à quel prix ? Avec quels sacrifices ? Avec combien de millions de pauvres ? Avec combien de travailleurs précaires ?
Ils ont mis la machine à exclure en marche, les profits considérables, obtenus grâce aux licenciements, aux restructurations, aux délocalisations, ne suffisent pas, il faut éradiquer les solidarités et appauvrir de plus en plus de femmes et d’hommes pour encore et toujours faire plus de profits.
Ces mesures nécessitent une riposte de tous, les laisser faire sur le chômage, c’est permettre aujourd’hui toutes les attaques contre les retraites et la sécurité sociale, c’est aller demain vers le travail des enfants.
L’APEIS revendique l’indemnisation décente (au niveau du SMIC) de toutes les formes de chômage.
Vitry sur Seine le 19 septembre 2003.