
Bon bien évidemment pas question de nier et de bouder les quelques dizaines ou centaines d’euros que pourront gagner en plus chaque mois des femmes et des hommes qui en ont plus que besoin pour survivre.
Il en est du RSA comme des restos du cœur, cela permet parfois de garder le tête hors de l’eau.
Mais nous souhaitons les voire disparaître parce que les besoins élémentaires doivent être acquis comme des droits issus d’un véritable partage des richesses produites par les salariés eux-mêmes et l’ensemble de la communauté et non comme des mesures s’apparentant plus à la charité qu’a la solidarité.
Le RSA va surtout permettre aux patrons d’embaucher à moindre coût et de faire ainsi baisser le prix du travail, ce sont les impôts de tous qui vont venir alimenter comme des subventions le patronat.
Et cet argent manquera pour les services publics de l’enseignement, de la santé, de la recherche, de la justice, qui sont en chute libre et dramatique pour l’avenir et le bien commun.
Dans le même temps où nous passe le baume du RSA, le chômage continue d’exploser comme jamais, bientôt les chômeurs se compteront en réalité au dessus des six millions si on tient compte des RMIstes, des ASS et de celles et ceux qui ne sont même pas inscrits parce que n’ayant aucun droit.
Chaque mois ce sont des dizaines de milliers et même parfois prés de 100 000, chômeurs supplémentaires et ne croyons surtout pas malgré les déclarations de Fillon que le RSA va sensiblement faire baisser ces chiffres.
Pour rappel, même s’il y a bataille sur le nombre de chômeurs ce ne sont pour certains que des chiffres et des statistiques et pour d’autres des femmes et des hommes qui pour la plupart vont connaitre de grandes difficultés, qui vont se retrouver sans place, sans rôle et sans égalité.
Il faut prendre parti quand il est encore temps, ne pas laisser faire, ne pas accepter l’inacceptable.
Villejuif le 1er juin 2009
Philippe Villechalane
Porte parole de l’APEIS