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LA VERITE SUR LES CHIFFRES DU CHÔMAGE
31 octobre 2006

Jacques Chirac vient d’annoncer la énième baisse du chômage, qu’en est il réellement ?

Depuis quelques années nous assistons à la plus grande manipulation de la part de l’état sur les chiffres du chômage. Elle permet au gouvernement de valider sa politique en matière d’emploi et nous entraîne vers une précarisation accrue de l’ensemble du monde du travail.

Pour commencer, quelques données afin de comprendre ce qu’il nous arrive :

Pour être considéré comme chômeur en France et donc être comptabilisé dans les statistiques, il faut être :
privé d’emploi inscrit à l’ANPE,
totalement disponible pour rechercher un emploi à temps plein en CDI.

C’est la catégorie 1 des demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE. Celle dont les chiffres paraissent mensuellement au journal officiel, soit pour le mois d’octobre 2006, 2 129 300 personnes. L’’ANPE compte 8 catégories de chômeurs.

Sont réparties dans les autres catégories et donc pas comptabilisés dans les chiffres officiels du chômage :

Toutes les personnes à la recherche d’un emploi en CDD où à temps partiel,

Toutes les personnes en formation où en maladie,
les personnes occupant un emploi intérimaire, en CDD ou à temps partiel et recherchant un travail en CDI à temps plein.

En tout sept catégories de chômeurs qui représentent approximativement le même nombre que la catégorie 1 ( 2 200 000 chômeurs).

A ces chiffres il faut rajouter :

le tiers des personnes au RMI non inscrits à l’ANPE (400 000 personnes),

Les dispensés de recherche d’emploi âgés de 57,5 ans ou plus)

Les personnes inscrites nulle part à la recherche d’un emploi, dont il est difficile de dégager une statistique (sans domicile fixe, , les titulaire des minima sociaux autres que le RMI où l’ASS, personnes sans droit à aucune allocation (conjoint(e) sans ressource, les jeunes de moins de 25 ans).

En 2006, le nombre de chômeurs(ses) en France atteint très certainement 6 millions d’individus (10% de la population totale, 20% de la population active)

Pourquoi une telle manipulation ?

Pour nous faire croire que les directives gouvernementales prise ces dernières années, sont favorables à une reprise de l’emploi.

Or la vérité, c’est que même si nous ne sous estimons pas le contexte démographique favorable à une reprise de l’emploi, il n’en reste pas moins vrai que la baisse des chiffres du chômage résulte en grande partie, des emplois aidés et donc précaires et de la forte augmentation des radiations pour preuve en 1995 on enregistre au plan national 5000 radiations mensuelles, en 2006 entre 35 000 et 40 000. pour les premiers 6 mois de année 2006, 100 000 emplois ont été créé les chiffres du chômage ont baissé de 300 000.

Depuis 30 ans, les gouvernements qui se sont succédés, les Présidents de la république, les premiers ministres, les ministres chargés de l’emploi ont tous été élu sur leurs promesses : réduire et éradiquer le chômage. Une fois en place, ils , elles ont tous expliqué qu’ils, elles ont essayé mais qu’ils n’ont pas pu. Le gouvernement actuel quant à lui, s’emploie à réduire artificiellement et par tous les moyens les chiffres du chômage :

Contexte mondial difficile

Coût du travail trop élevé, ce que nous devrions appeler prix du travail

Cotisations patronales trop importantes

Salariés trop protégés

Chômeurs trop indemnisés

A chaque fois le même constat « nous n’avons pas pu »

Nous pensons bien au contraire qu’il n’ont pas voulu régler la question du chômage.

Un des effets qu’ils ont recherché :

Entraîner chez nos concitoyens un sentiment d’impuissance et de fatalité, afin de freiner les mobilisations nécessaires et permettre au patronat (CNPF puis MEDEF) de renverser totalement le rapport de force en leur faveur.

Ainsi le chômage n’est plus comme dans les années soixante, un accident de parcours, mais bel et bien un des paramètre de l’équation patronale de réduction du « coût de travail ».

Voilà comment nous sommes passés des trente glorieuses aux trente piteuses.

Le système d’indemnisation des chômeurs et la peur du chômage ont servit à inverser le rapport de force intra et extra muros des entreprises, et à précariser l’ensemble de la société.

Comment cela a t’il été rendu possible ?

Depuis 1958, c’est l’UNEDIC (association de droit privé) qui gère l’indemnisation du chômage.

Les décisionnaires de cet Organisme paritaire sont les « partenaires sociaux ».

50% des sièges sont tenus par les syndicats patronaux (MEDEF, CGPME, UPA, et 50% répartis à part égale entre les confédérations syndicales des salariés (CGT,FO,CFDT,CGC,CFTC).

Remarques :

Les syndicats de salariés qui siègent à l’UNEDIC représentent les salariés, et donc les salariés privés d’emploi. Dans ces instances mise à part la CGT aucun n’ont fait l’effort de les organiser. Comment représenter des gens qu’on organise pas ?

Où sont et qui sont les adversaires quand tout le monde s’appelle partenaires ?

L’UNEDIC a une mission de service public. Elle est chargé de collecter les cotisations et de distribuer celle-ci sous des formes décidées par convention entre « les partenaires sociaux et agrée par le gouvernement.

Inchangées depuis 1958, les cotisations sont uniquement basées sur la masse salariale des entreprises ( pourcentage sur l’ensemble des salaires versés) comme d’ailleurs pour l’ensemble des cotisations de la protection sociale.

Conclusion, moins une entreprise verse de salaires, moins elle cotise à l’assurance chômage. Plus elle génère de la précarité et du chômage moins elle est mise à contribution pour financer celui-ci. A contrario, plus une entreprise crée de l’emploi, paye correctement ses salariés et plus elle cotise à l’assurance chômage.

L’UNEDIC sert donc les intérêt du patronat qui spécule et joue au monopoly avec nos vies au détriment de l’ensemble du monde du travail y compris des entreprises qui jouent le jeu de l’emploi correctement rémunéré.

En 48 ans « les partenaires sociaux » n’ont pas souhaité, su où voulu inverser cette logique, et mise à part la CGT et FO dans la dernière période, ils ont tous signé avec le MEDEF.

C’est parce qu’ils n’ont pas voulu s’attaquer à cette logique qui ne favorise en rien le retour à l’emploi qu’il y a eu, dans les années 1980, la création des minima sociaux , Allocation Spécifique de Solidarité en 1982 (ASS) soit 500 000 bénéficiaires aujourd’hui, revenu minimum d’insertion en 1988 (RMI) soit 1 200 000 allocataires en 2006.

C’est parce qu’ils n’ont pas voulu s’attaquer à cette logique que l’UNEDIC de nos jours n’indemnisent plus que 4,5 chômeurs sur 10, avec une allocations moyenne de 800 euros.

C’est parce qu’ils n’ont pas voulu s’attaquer à cette logique que les riches sont de plus en plus riche et que les pauvres sont de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres.

En 25 ans nous avons créé en France 70% de richesse en plus avec une masse salariale qui a baissé de 10%.

C’est donc volontairement qu’ils ont creusé les déficits de l’UNEDIC, alors qu’un simple rééquilibrage dans le partage des richesses permettait de répondre à tous les besoins. Ils nous ont imposé un partage de la misère en utilisant les plus fragilisés comme bouc émissaires afin de facilité des reculs en terme de droits (ceux des chômeurs et ceux des salariés)

Combien de salariés ont revu leur prétention salariale et leurs conditions de travail à la baisse parce qu’il y a 6 millions de chômeurs

Quand on veut on peut

Un gouvernement qui voudrait s’attaquer réellement et efficacement au chômage, commencerait en concertation avec « les partenaires sociaux » et les organisations de chômeurs à modifier la logique en place à l’UNEDIC.

Il élargirait l’assiette de cotisation en taxant la plus value des entreprise et les transactions boursières, en instaurant une modulation de cotisations qui favoriserai les entreprises qui créent des emplois stables et pénaliserai fortement les entreprises qui génèrent précarité et chômage.

Il est clair qu’une baisse significative du temps de travail qui n’engendrerai pas flexibilité accrue et annualisation du temps de travail, et qu’une sécurisation des parcours professionnels pourraient être des outils efficaces afin que chacun puissent retrouver où trouver une place et un rôle dans notre société.

Nous devons donc intervenir à tous les niveaux pour que nos enfants vivent mieux que nous. Cela passe par une politique qui ferait de l’être humain une finalité plutôt qu’un moyen.

Pour poursuivre la réflexion
APEIS GIMOND Patrick
22rue du 11novembre
05 56 49 24 58
wwwapeis.org
Manifestation Nationale
Contre le chômage et la précarité
Samedi 2 décembre à Paris
14 heures, place de la République


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