L’Apeis, membre fondatrice d’ATTAC est peinée par le tour que prennent les événements, nous ne sommes certainement pas les seuls mais nous avons l’impression d’être pris en otages par les uns et par les autres quand nous sommes tenus de choisir la forme que doit prendre cette organisation.

Nous ne sommes pas de ceux qui choisissons un camp ou un clan mais une cause, ce n’est pas en fonction des différents signataires que nous prendrons position, nous ne choisissons pas entre nos amis de AC ! Du MNCP ou du DAL et d’autres fondateurs.

La première remarque que nous tenons à faire est que les multiples questions liées à l’urgence, à toutes les urgences, posées par notre association (entre autres) ne sont pas de notre point de vue suffisamment prises en compte par celles et ceux qui veulent contribuer à changer le monde.

Pour preuve : la non participation remarquée des responsables et très peu des militants d’ATTAC à la manifestation contre le chômage et la précarité que nous organisons depuis trois ans le premier samedi du mois de décembre.

La seconde remarque est que la façon de fonctionner du conseil d’administration fermé, pour ne pas dire verrouillé, ne nous apparaît pas comme la forme la plus démocratique qui soit et donc par conséquent la plus efficace possible.

Pour exemple : notre association (entre autres peut-être) est en état de survie, nos moyens ont fondu comme neige au soleil, nous travaillons dorénavant sans permanent avec les difficultés que cela génèrent pour une organisation.

Difficultés que nous devons en grande partie au fait d’être resté une association de chômeurs et non une association de service pour les chômeurs.

Nous sommes donc de fait moins investis dans ATTAC, moins qu’une autre organisation non fondatrice qui travaille au sein d’ATTAC, il ne nous semble donc pas très normal de rester dans un conseil d’administration dans lequel nous faisons peu au détriment de cette organisation qui en fait plus que nous.

Nous pensons donc compte tenus de ces quelques sommaires remarques que le mieux serait par souci d’efficacité et de transparence de remettre ATTAC à ses militants et adhérents sans esprit de boutique, nous sommes donc disponible pour travailler dans ATTAC, sans être accolé à un groupe quel qu’il fut.

Nous sommes bien évidemment prêt à travailler sur les questions du chômage avec toutes et tous, car nous sommes persuadés qu’elles revêtent un caractère incontournable parce que les problematiques que cela posent sont considérables tant au niveau humain que politique et cela pour l’ensemble de la société.