
L’UNEDIC condamnée, le Medef et la CFDT désavoués.
Le Tribunal de Grande Instance de Marseille a rendu son verdict, les chômeurs qui portaient plainte ont gagné.
Cela signifie d’abord, que l’UNEDIC et le Medef ne font pas toujours ce qu’ils veulent. Ensuite que les cotisations versées par les chômeurs lorsqu’ils occupaient un emploi leur ouvraient des droits sur lesquels il n’était pas légitime de revenir.
Ils parlent de charges, nous parlons de cotisations, ils disent remise en cause du système, nous disons remise à plat, car c’est vrai qu’il faut revoir entièrement le système d’indemnisation du chômage.
D’abord parce que seuls 4 chômeurs sur 10 sont indemnisés, auxquels il convient de soustraire les 856.700 qui seront éjectés du système d’ici fin 2005, ce qui est déjà vrai pour près de 300.000 d’entre eux.
Ensuite parce que les chômeurs ne sont en aucun cas responsables du fait d’être licenciés pour que certains, fassent toujours plus de profits et satisfaire l’appétit féroce des actionnaires.
Aussi parce que le Medef et la CFDT ont organisé le déficit en baissant les cotisations quand il y avait des excédents à l’Unedic, le manque à gagner pour indemniser les chômeurs est de 3 milliards d’euros, ce qui représente près de 80 % du déficit
Et enfin parce que le système est terriblement injuste, aujourd’hui un patron qui maintien où crée des emplois est pénalisé par rapport à celui qui licencie car les cotisations sont basés sur la seule masse salariale.
Il faut pour pouvoir indemniser correctement toutes les formes de chômage faire payer de façon dissuasive les patrons qui licencient et qui ont un recours permanent à la précarité dans un système de modulation des cotisations et aussi en taxant les plus value et autres produits financiers.
Les moyens existent, il faut la volonté politique, nous demandons de toute urgence, une table ronde avec toutes les parties concernées, syndicats, Etat, les associations que se sont données les chômeurs et les patrons s’ils le souhaitent.
Nous allons gagner en justice mais il faut aller plus loin, car sinon ils peuvent nous sortir une convention parée juridiquement qui soit encore pire pour les chômeurs, nous devons toutes et tous nous organiser et faire nombre pour contrer le Medef et obtenir nos droits et ne pas les laisser toucher à notre dignité.