
Suite à la tentative de réquisition de la semaine dernière qui s’est terminée par une garde à vue pour les militantes et militants de l’APEIS et suite aux soutiens, nombreux et divers que notre action a suscité, nous sommes le mardi 21 janvier allé à la Préfecture du Val de Marne à une quinzaine pour exiger :
• Le relogement immédiat de Mme Nimaga et de ses cinq petits enfants.
• La mise en place d’une table ronde réunissant l’ensemble des bailleurs institutionnels du département, les services préfectoraux, la DDASS, l’ensemble des services sociaux et les associations de défense des usagers sur le suivi et l’accompagnement des personnes en difficulté et leur accès au logement.
• L’arrêt des expulsions sans relogement.
• La réquisition de logements vides pour répondre aux besoins les plus urgents et l’application de la loi de réquisition.
Nous avons été reçus par Monsieur Perret, secrétaire général de la Préfecture qui nous à assuré partager avec nous le souci de ces situations intolérables.
Nous avons obtenu le relogement de Mme Nimaga et des cinq enfants dans un CHRS ; appartement relais où elle pourra s’occuper dignement de ses enfants, se reposer, faire à manger, avoir un réel soutien psychologique avant d’intégrer un appartement dans des conditions normales et autonomes, autre engagement de Monsieur Perret.
Notre demande concernant la table ronde est retenue et sera favorablement étudiée par le Préfet du Val de Marne, à suivre…
Pour le reste, bien évidemment, pas de réponse, nous restons mobilisés et vous ferons savoir au fur et à mesure les avancées de cette situation qui pose les questions de la réponse aux multiples urgences, de l’accès des plus pauvres au logement social, de la cohésion d’une société qui permet que des familles, des jeunes, des femmes, des hommes, soient à la rue.
C’est un pas en avant, du à nos actions, à vos soutiens, à notre volonté commune de résister et de ne pas accepter l’inacceptable, mais dans le même temps ou nous nous réjouissons pour Mme Nimaga, Niakalé (7 ans et demi), Mamadou (6 ans), Moussa (4ans et demi), Sikiné ( 2 ans) et Hawa ( 11 mois) nous restons en alerte car des dizaines, des centaines, des milliers de situations terribles et intolérables ne sont pas réglées.
Ensemble, tout est possible, ne pas résister aujourd’hui c’est se condamner soi même demain !!!
Vitry sur Seine le 22 janvier 2002.