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Edito : UNE VIE DE FEMME

80 % des pauvres sont des femmes qui vivent avec moins de 3 600F par mois

Dans les années 60, les femmes ont massivement investi le marché du travail et 62% d’entre elles étaient salariées en CDI, à temps plein. Mais 20 ans plus tard, alors qu’elles sont près de 12 millions à travailler et que l’emploi masculin stagne, c’est le début de la dérèglementation du travail.
Ce délire libéral, qui fait passer les taux de profit des patrons de 8,8% en 1985 à 15% en 1997, va les condamner, elles d’abord, au temps partiel , aux emplois précaires, et même au retour au foyer. D’une certaine manière c’est dans l’indifférence, car toutes les sacro-saintes études socio-économiques qui décortiquent l’identité des chômeurs, des jeunes, des cadres, des plus de 40 ans, des immigrés, etc... oublient souvent que dans ces catégories, il y a des femmes.
Alors c’est vrai qu’il y en a marre des chiffres, et on en a assez d’être oubliées des statistiques ! Les vrais chiffres, les voilà : les femmes sont sur-chômeuses 14,5% contre 10,6% de chômeurs, chez les jeunes de moins de 25 ans c’est 31,4% de filles, contre 21,7% de garçons. Sous-employées, les femmes représentent 85% des personnes travaillant à temps partiel, avec les conditions de travail les plus pénibles donc une santé qui, elle aussi, se précarise. Et qui sont les 60 % de chômeurs non indemnisés ? Des chômeuses ! Alors que les femmes au foyer aspirent pour plus de la moitié d’entre elles à occuper un emploi, on les incite à rester chez elles avec l’Allocation Parentale d’Education. A vrai dire, la plupart des allocataires sont d’anciennes chômeuses qui vont recevoir entre 1 500 et 3 000 francs par mois et qui ne retrouveront pas d’emploi après les 3 ans d’allocations.
Après trente ans de progression, pour les femmes c’est le recul. Une situation que tout le monde semble tolérer mais qu’on ignore pas, y compris au Parlement européen, où une commission a reconnu que la directive de 1997 sur le temps partiel est entièrement au service de la compétitivité des entreprises.
La pauvreté gagne du terrain sur tous les plans avec des conséquences alarmantes.

Si l’on en croit des informations recueillies par le Collectif National pour les Droits des Femmes, un tiers des grossesses non désirées chez les très jeunes femmes seraient maintenues pour que, totalement sans ressources, elles puissent accéder aux allocations de parent isolé.
On apprécie d’avoir neuf femmes au gouvernement mais le 15 janvier dernier, on ne les a pas vues aux côtés de celles et ceux qui se battent encore pour des droits des femmes. Les femmes les plus pauvres non plus n’étaient pas là, mais elles, c’est sûr, elles n’étaient pas aux soldes.

Sommaire

Edito : UNE VIE DE FEMME
80% des pauvres sont des femmes qui vivent avec moins de 3 600 F par mois.

Page 2 :
Le prix de la vie. Un loyer, c’est combien ? Combien une facture d’eau, de téléphone, d’électricité ? Combien un ticket de métro, une place de cinéma, un litre d’essence, une assurance ? Combien coûte un steak ? Une baguette, un kilo de riz, six œufs ?
Motivées. En 2000, les femmes réveillent la planète.

Page 3 :
PAROLES DE CHOMEURS. Stains le 13 janvier 2000

Page 4 et 5 :
Une loi pour les transports.
A propos du paritarisme.
La neutralisation des revenus…

Page 6 :
Pénalisation de la misère en france. Par Loîc Wacquant.

Page 7 :
Page Image.

Page 8 :
La vie des comités locaux.


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