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Edito : QUEL AVENIR ?

On oublie un peu vite que l’urgence du quotidien est permanente et angoissante pour des millions de femmes, d’hommes, de familles.

Emportés par ce qui va mieux : baisse du chômage, croissance, indicateurs économiques relativement bons, on occulte ce qui ne va pas. Le gouvernement s’apprête à agréer le PARE (plan d’aide au retour à l’emploi) voulu par le Medef et certains syndicats (CFDT, CFTC et CGC) ; encore faudra-t-il bien vérifier que le code du travail est réellement respecté, ce qui est bien loin d’être sûr.
Nous sommes atterrés par le fond et par la forme de cette triste affaire. Le fond d’abord : le PARE va être obligatoire pour fournir au patronat une main d’œuvre docile, à moindre coût, les « employables » vont être employés à n’en pas douter, mais à quel salaire ? Dans quelles conditions ?
Les autres : du balai, le mini du minimum et pas de vagues ; la société va mieux, les couches moyennes et supérieures (surtout supérieures) vont gagner en impôts et en vignette, alors les pauvres et les assistés, ne venez pas nous empêcher de goûter au bonheur de la croissance et de la consommation enfin retrouvées. Sur la forme, que cette question essentielle pour la société, vitale pour les chômeurs, les précaires et les salariés soit traitée hors négociation, sans démocratie, par un coup de fil du dimanche soir entre Lionel Jospin et le baron Ernest Antoine Seillière, c’est dur à avaler, peut-être encore plus parce que le gouvernement est de gauche.
Silence « les pas d’accord », les enjeux vous dépassent, les compromis se font pour le bien d’une majorité, même si une grosse minorité fait fonction de sacrifiée. Il y a la croissance, alors tout le monde au boulot et vite, sans discuter, sans avoir le choix. Autre claque : au moment où certains crèvent de misère, les excédents prévus à l’Unedic s’affichent et la seule utilisation de ces sommes entassées sur le dos des chômeurs est le remboursement au gouvernement (20 milliards) qui croule sous les recettes fiscales supplémentaires et la baisse des cotisations, principalement patronales.
C’est scandaleux et inacceptable, c’est permettre que l’injustice s’installe durablement, quasi officiellement. Face à la « sous vie », il faut une allocation exceptionnelle d’urgence d’un montant de 3 000 F pour tous les chômeurs.


Cela ne réglera pas la question sur le fond, mais ça permettra de respirer, et quand on est en apnée sociale, parfois depuis des années… ça compte !
Mais vite, très vite, il faut se réunir avec toutes les parties concernées, pour une indemnisation décente de toutes les formes de chômage, des minima sociaux dignes, de la cohésion, et surtout de l’Avenir.

Malika Zediri

Sommaire

Edito : QUEL AVENIR ?
On oublie un peu vite que l’urgence du quotidien est permanente et angoissante pour des millions de femmes, d’hommes, de familles.

Page 2 :
Fruits de la croissance ? Notre part du gâteau, c’est même pas le droit de sucer la bougie…
Malika Zediri sera rejugée le 17 novembre.

Page 3 :
DANS UN FAUTEUIL. Les associations de chômeurs se sont invitées durant trois heures au Conseil Constitutionnel avant de se faire expulser par les forces de police.

Page 4-5 :
Le PARE ou le travail obligatoire. Sans donner le texte in extenso, ce qui ne facilitera pas sa compréhension, nous avons voulu donner quelques articles qui éclaire bien la démarche de fond adoptée par les organisations patronales et des syndicats
En marche… D’Amsterdam à Nice, une lutte européenne des chômeurs et des précaires.
Loi de finance et arbitrage budgétaire. D’autres choix peuvent être faits. Les moyens ne manquent pas.

Page 6 :
Protection sociale. Réformer pour développer la solidarité : est-ce possible. Par Catherine Mills
Sous la gauche, c’est pas possible ! Les militants de l’APEIS se sont invités au sommet de la gauche plurielle pour distribuer ce texte aux participants.

Page 7 :
Page image

Page 8 :
Tribune libre : CIMADE. Déclaration sur la rétention administrative des étrangers.
La vie des comités locaux


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