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Edito : y’a d’la joie

Et pas de démocratie sans la présence des associations que se sont données les chômeurs

Le Medef, la CFDT et la CFTC, signataires de la convention Unedic dans le cadre de la refondation sociale voulue par un patronat à l’offensive, ont été pour l’instant remis à leur place.
Le gouvernement de gauche ne pouvait agréer cette convention qui représentait un véritable recul de société en termes de protection sociale, de garanties, de réparation d’un préjudice subi et de stigmatisation des victimes des choix des licencieurs.
Nous nous félicitons donc de cette décision mais ne pouvons nous en contenter quand seulement quatre chômeurs sur dix sont indemnisés (souvent très mal) par les Assedic, et que, dans le même temps, les caisses de l’Unedic sont _ pleines de milliards.
Plus que le réel recul du chômage — qui serait historique mais qu’il faut tout de même relativiser en fonction du développement de la précarité —, ce qui explique ces “ bons résultats ” financiers, ce sont la difficulté d’accès à l’indemnisation et la dégressivité qui fait perdre 17 % sur les allocations tous les six mois.
Cette dégressivité et les radiations (de plus en plus nombreuses) prouvent que les sanctions pour, soi-disant, incitation à reprendre un emploi fonctionnent déjà à plein régime. L’espace créé par les négociations sur l’indemnisation du chômage doit permettre de ne pas en rester là et de discuter enfin du paritarisme qui ne joue plus son rôle de protection, et qui permet tant au patronat au détriment des salariés et des chômeurs.
Le paritarisme n’a pas toujours été la forme de gestion des différents systèmes de protection sociale. Il est possible et indispensable d’inventer d’autres modes de démocratie sociale qui prennent en compte l’intérêt collectif et individuel, qui permettent à tous ceux qui sont concernés de donner leur point de vue.
Quand les associations de chômeurs revendiquent leur représentativité, elles le font au nom de la démocratie. Les chômeurs se sont donné des associations : il faut respecter ces choix, c’est une question de bon sens mais aussi d’efficacité.
Reconnaître les associations de chômeurs, ce n’est pas abdiquer devant le chômage et laisser penser que son abolition n’est pas pour demain ; c’est au contraire mettre plus de forces en présence pour que les victimes ne soient pas culpabilisées et que leurs droits soient pris en compte.

Qui mieux que les premiers concernés sont à même de défendre leurs intérêts, en partant du réel, du vécu, en toute connaissance de cause ?
Personne n’est en trop, chacun doit avoir une place, un rôle, une utilité, des moyens convenables d’existence ; c’est pour cela qu’il faut très vite une table ronde entre syndicats, patronat, gouvernement et associations de chômeurs. Il y a urgence car les laissés-pour-compte de la croissance et de l’embellie économique sont très nombreux à être fracassés par des années de ga-lère et de “sous-vie” .
Il faut que la politique reprenne la main sur l’économique ; c’est l’occasion de faire progresser la démocratie et les droits, de faire reculer la logique du marché. C’est indispensable à la cohésion de toute la société. Y’a d’la joie, y’a d’la joie, malheureusement pas pour tout l’monde.
Philippe Villechalane

Sommaire

Edito : Y’A D’LA JOIE.
Et pas de démocratie sans la présence des associations que se sont données les chômeurs

Page 2 :
Depuis 13 ans l’APEIS. Des femmes et des hommes se rassemblent chaque jour pour résister et inventer leur devenir.

Page 3 :
PAROLES DE CHOMEURS « Au secours, je peux pas rester sans ressources maintenant ». « 2500 F par mois comment tu peux y arriver ? »

Page 4-5 :
Le conflit social, d’hier à aujourd’hui. On entend de plus en plus souvent que le monde, est gouverné par l’économique…
La nouvelle condition ouvrière.

Page 6 :
Page image

Page 7 :
PAROLES DE CHOMEURS « C’était jeudi 30, c’était pour le jeudi 30, je devais, je serais expulsée le jeudi 30… Je suis madame Mampinda, je suis maman de 3 enfants, bientôt 4, je suis mariée depuis peu. Je suis confrontée à une situation, on dira horrible de nos jours… Je suis sous une mesure d’expulsion. »

Page 8 :
Tribune libre : CGT CHOMEURS. Unedic : quels enseignements
La vie des comités locaux


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