
La fête du "vrai" travail risque d’être passablement amputée au train où le nombre de chômeurs progresse.
Décidément le quinquennat de Nicolas Sarkozy aura été celui du chômage, malgré les déclarations et les promesses du candidat, du Président et du Président candidat. Rien n’y fait, quand on choisit de faire la politique des grands patrons et des actionnaires, le bilan s’alourdit pour les salariés et les chômeurs, plus d’un million de chômeurs supplémentaires en cinq ans. Et ces 16.600 nouveaux chômeurs, ils vont être conviés au raout démagogique et populiste du "vrai" travail ? Nous sommes au cœur du problème, ces 16.600 femmes et hommes auraient pu être invités en mars, mais en avril ils deviennent des assistés, des profiteurs de l’efficacité et des largesses de Pôle-emploi, bientôt ils pourraient être les joyeux bénéficiaires des restos du cœur, des transports gratuits pour les détenteurs des minima sociaux et connaitront les affres des expulsions.
Les propos de Nicolas Sarkozy prennent là toute leur dimension, qui oscille entre propos réchauffés et quasiment drôles sur l’emploi, le pouvoir d’achat et déclarations visant à séduire les électeurs du Front national. La politique manque terriblement de dignité quand elle est menée par des arrivistes, des affairistes, des carriéristes. Nous espérons que le 1er mai sera une belle fête des travailleurs, une fête de luttes, de résistance, de revendications, d’espoir, pour ensemble, continuer à commencer à changer le quotidien et le monde dans la solidarité et le "vrai" partage. Villejuif le 27 avril 2012