
Le gouvernement vient de voter une loi qui en dit long sur ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité : « quand une femme ou un homme aura 10 amendes sur 12 mois dans les transports en commun (RATP et SNCF) il encourera 6 mois de prison et 7.500 Euros soit 50.000 F d’amende ».
Il ne fait pas bon être pauvres au pays des droits de l’homme, si un chômeur, un précaire ou un pauvre doit se transporter comme tout le monde et qu’il n’en à pas les moyens il risque aujourd’hui de se retrouver en prison.
Pourtant les articles de la déclaration universelle des droits de l’homme sont clairs, nets et précis : Article 13 - « Toute personne a le droit de circuler librement » Article 23 –« Toute personne a droit au travail » Article 25 – « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant ».
Il est indispensable de se déplacer, pour chercher un emploi ou une formation, pour se rendre dans les administrations et répondre aux multiples démarches et convocations mais aussi pour avoir tout simplement une vie sociale, culturelle et affective et ne pas être de fait assigné à résidence.
Quand on sait les sommes englouties dans les mesures anti-fraudes et le contrôle, donner la gratuité des transports à celles et ceux qui en ont réellement besoin ne serait pas d’un coût supplémentaire exorbitant.
Les salariés paient 50 % de leurs cartes oranges, ce n’est que justice, pourquoi celles et ceux qui sont privés d’emploi et de revenus décents, les jeunes qui par centaines de milliers n’ont aucun droit soient plus maltraités ?
Il faut faire payer les patrons qui licencient, précarisent, appauvrissent dans le seul but de faire toujours plus de fric.
Ce n’est pas l’argent qui manque c’est la volonté politique de faire vivre l’égalité et la cohésion de la société, nous exigeons la suppression de cette loi scandaleuse et réclamons la gratuité des transports pour les chômeurs, les précaires et les jeunes sans revenu !
Pas de loi anti-pauvres !