
Les responsables politiques, Ministres et responsables du Medef ne sont pas avares en déclarations concernant des mesures qui touchent aux salariés et aux chômeurs sous couvert de lutte pour l’emploi et de situation économique.
En vrac ; la négociation Unedic qui aboutit à la création d’une filière supplémentaire avec comme conséquence la non indemnisation de dizaines de milliers de chômeurs, la décision avec parution au Journal Officiel le 25 décembre dernier sur le contrôle renforcé des chômeurs.
Et aussi le Contrat Nouvel Embauche qui fait des salariés des précaires institutionnels et depuis peu le Contrat Première Embauche pour ces pauvres jeunes qui n’ont ni travail ni argent et qu’il convient d’aider après que les quartiers se soient enflammés.
Sans oublier les Contrats Dernière Embauche pour les vieux, les projets de la refonte des 35 H, du Contrat à Durée Indéterminée, du droit de licenciement et donc d’une grande partie du code du travail.
Après le CNE, voici venu le temps des CPE et des CDE, à quand le CSE, Contrat Spécial Embauche pour les femmes et les hommes reconnus inaptes au travail ? Et pourquoi pas le CEE, Contrat Enfant Embauche ?
L’objectif de tout cela c’est la fin des droits sociaux, explosion du code du travail, suppression de la sécurité sociale, fin des retraites,
Un député disait il y à quelques jours à l’Assemblée Nationale que à chaque fois que Sarkozy rajoutait une page au code pénal, De Villepin et Borloo arrachait eux une page du code du travail.
Il faut bien encadrer les classes dangereuses, donc laborieuses, et plus encore quand elles n’ont pas ou plus de labeur, les délocalisations, les restructurations, les plans dits sociaux, vont continuer de se succéder et dans le même temps on va créer des emplois de flics et de matons.
Comme dans le principe des vases communicants, la SNCF licencie 2500 salariés et Sarkozy crée 2500 postes de policiers pour la SNCF, ce sont à ses yeux les seuls fonctionnaires valables et utiles, pour les autres les ministres proposent une augmentation de 0, 5 % des salaires pour juillet prochain.
Laurence Parisot, Présidente du Medef est aux anges, ses amis et alliés du gouvernement mettent en partition sa musique de la déréglementation, du libéralisme, de la sauvagerie dont les salariés et les chômeurs feront les frais.
Plus que jamais nous réclamons l’indemnisation décente de toutes les formes de chômage et une autre base de calcul pour le financement de l’Unedic.
Villejuif le 19 janvier 2006.
Philippe Villechalane