
Aujourd’hui 23 février il neige un peu partout, tout est ralenti et parfois même bloqué, chacun pense à s’équiper, à s’habiller chaudement, quelques centimètres de neige et plus de bus, des centaines de kilomètres de bouchons, plus d’avions, des retards de plusieurs heures, et surtout combien d’hommes et de femmes sans domicile fixe, c’est ça qui devrait déclancher des plans d’urgence.
Le 15 mars prochain la trêve des expulsions sera terminée, par dizaines de milliers des familles vont être jetées à la rue pour le seule raison qu’elles sont sans emploi, précaires et pauvres, les mêmes qui prennent et appliquent ces décisions inhumaines verseront bien quelques larmes quand les télés, radios et journaux annonceront des morts de le rue, morts de froid diront-ils, alors que c’est de misère, d’abandon et d’indifférence que l’on meure.
Il y en a assez de cette hypocrisie de la fatalité, comme si les responsables n’étaient pas les actionnaires et les grands patrons qui licencient et précarisent pour faire des profits pharaoniques, Total, la compagnie pétrolière pollueuse fait 9, 5 milliards d’euros de bénéfices nets et licencie, certains grands patrons perçoivent des salaires de plusieurs millions d’euros chaque mois et certains actionnaires tirent sur leurs comptes sans travailler pour aller de continent en hôtels de luxe.
Il faut interdire les licenciements quand il y a des profits et indemniser décemment toutes les formes de chômage, il faut interdire les expulsions quand il n’y a pas relogement et les nuits d’hôtel payées chez des marchands de sommeil ne sont pas une solution loin s’en faut, il faut appliquer la loi de réquisition et lancer un grand chantier national de construction de logements.
Le dimanche 13 mars à 14 H 30, place de la République il y aura une manifestation contre la reprise des expulsions, elle prendra la forme d’un grand tintamarre, apportez tambours, trompettes, sifflets et gamelles pour que l’on se fasse entendre, cela n’arrive pas qu’aux autres, alors soyons nombreux.
Et comme tout est lié, la même logique du capitalisme produit les mêmes effets, les chômeurs de l’Apeis seront à la manifestation du droit des femmes le 8 mars prochain et également avec les syndicats le 10 mars contre la remise en cause des 35 H et contre toutes les attaques dont chômeurs et salariés font l’objet de la part du Medef et du gouvernement Raffarin / Borloo / Sarkozy / Gaymard.
Philippe Villechalane, porte parole de l’Apeis.
Villejuif le 23 février 2005.