Je lutte contre la misère
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Coup de gueule

"Tout homme a le devoir et le droit d’obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé dans son emploi en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances", affirme le Préambule de la Constitution de 1946, toujours en vigueur, et dont l’Etat est le garant.


Parce que la Banque Mondiale en a décidé, le FMI a entrepris la mise au pas de toutes les politiques sociales.
Privatisations et retrait des interventions de l’Etat sont au programme du nouvel ordre mondial. Plus question d’humanité.
N’y aurait-il pas en France un vent d’espoir pour rappeler aux hommes qu’il n’appartient qu’à eux d’inventer leur bonheur ?
Pensés alors même que Coluche mettait en œuvre ses restaurants du cœur, les revenus dits minimum d’insertion, annoncés provisoires, perdurent, multipliant les formules en un système dont la complexité croissante ne parvient plus à noyer la terrifiante situation de millions de personnes et familles, mises en danger de mort.
Comment oser prétendre assister des hommes à 2 200 francs par mois ? Pour ne pas crever, chacun se jette dans les filets du plus insidieux des contrôles sociaux : la charité, par laquelle chacun est rendu redevable conforte l’hypocrisie d’une société sansâme, sans interlocuteur d’Etat, où des milliers d’enfants en voie d’échec scolaire risquent à tout moment d’être confiés à la DASS intérioriser l’idée d’être incapable, c’est fermer sa gueule ; se rétrécir ; se plier à la norme édictée par celui qui possède. Perdre sa liberté. On en avait oublié la raison d’être d’une société : vivre ensemble.
Et nous allions ainsi vers l’an 2000 ?
L’insupportable estdépassé. Ceux qui redressent la tête viennent de si loin, ils ont si soif de vrai qu’ils font du temps une arme.

Avoir le temps, quand, solidaires, on a vaincu la peur, c’est le loisir de réfléchir au sens même de ce qui est en cause : le SMIC, le temps partiel,le salariat ; le travail et l’emploi. C’est aussi comprendre que tout acquis vrai se répercute sur un ensemble où tout dépend du reste.
1500 francs de plus ? Une brèche. Regain d’honneur, de responsabilité, de dynamisme pour l’ensemble de la société. Ceux qui ne pouvaient que se terrer une fois venu le 10 du mois, apportent à tous, rendus au jour, ce qu’ils avaient muselé. 1500 francs. Sortir ; se rencontrer ; prendre part au ballet de la rue, espace public d’où rebondit enfin la vie.
Le symbole est encore loin de la dimension du rêve. Il n’efface pas à lui seul le monde castrateur des uns contre les autres, mais il ne peut que relancer une source d’emplois : 1500 francs de plus, pour six millions de personnes à bout de forces dont les ressources s’échelonnent entre 1311 francs et 3430 francs ?
Un pas ; pour dépasser l’angoisse, la méfiance, la rancoeur accumulées par des années de fausse vie, d’où l’on ne peut sortir indemne. 1500 francs pour vivre. Pas pour la Bourse.
Des hommes et des femmes debout rappellent à l’Etat ses devoirs et demandent des comptes. A lui, garant du droit, d’assumer sa responsabilité.
Un pays au peuple citoyen se donne pour loi la dignité de tous.

Hélène Amblard.


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