
8e manif 14h. Place Stalingrad - samedi 4 décembre 2010
Le chômage est une barbarie, rien n’y fait, malgré les incessantes luttes idéologiques pour laisser penser que c’est « normal », un passage obligé en quelque sorte et que ce n’est pas si terrible. Vous savez, le fameux si on veut on peut, ou la faute à pas de chance…
Foutaises, quand on se retrouve au chômage, un sentiment d’inutilité se met insidieusement en place, se retrouver sans place et sans rôle contribue à déstabiliser, beaucoup de couples et de familles explosent.
Sans dire les problèmes financiers qui ne tardent pas à survenir, le recours aux multiples urgences, le tour des guichets, des services sociaux, pour obtenir des aides qui permettent à peine de ne pas sombrer.
Nous savons que le chômage à une fonction, faire pression sur les salaires et les conditions de travail, raréfier l’emploi et ainsi faire baisser le prix du travail afin de faire grimper toujours et encore les profits et les bénéfices.
Et comme grands patrons et gouvernement sont incapables de prendre des mesures pour l’emploi, ils décident de convoquer, de radier, de culpabiliser les victimes de leurs choix politiques et économiques.
Toutes les priorités sont prioritaires, ce à quoi on est confronté est essentiel, toujours, mais les points de départs des multiples urgences sont le chômage et la précarité.
Alors un samedi, une manifestation contre le chômage et la précarité, bien sur mais le samedi c’est le jour où on fait les courses, où on emmène les mômes au sport, où on fait ce qu’on n’a pas le temps de faire la semaine…
Tout cela est vrai mais ne pas intervenir aujourd’hui, pour celles et ceux qui sont les premières victimes de la logique du système c’est se condamner soi même demain, c’est sur et certain.
Il ne faut surtout pas se dire qu’un de plus dans la manif ca ne se verra pas, parce que plus un et un autre cela fait beaucoup, plutôt se dire qu’un de moins ca se verra.
Au moment d’attaques sans précédents contre les acquis des salariés et des citoyens, une manif importante et significative contre le chômage et la précarité s’inscrirait au cœur de la lutte pour les droits.
• Un emploi correctement rémunéré et librement choisi.
• L’indemnisation de toutes les formes de chômage.
• Une autre base de cotisations qui tienne compte du recours des entreprises aux licenciements et à la précarité comme variable d’ajustement de leurs profits.
• De ne pas seulement prendre sur la masse salariale mais aussi sur les bénéfices et produits financiers des entreprises.
• L’arrêt de la stigmatisation, des contrôles et des radiations.
• Une retraite décente pour les chômeurs et les précaires.
• Une allocation exceptionnelle (dite prime de Noel) de 500 euros.