
« Le chômage progresse moins vite », voilà tout ce que trouve à déclarer les tenants du pouvoir, nos « représentants », ce qui semble pour eux être une victoire, quelle bouffonnerie et quel aveu d’impuissance.
Surtout qu’au-delà des chiffres, des pourcentages, des statistiques, nous ne cessons de le crier, ce sont des milliers de femmes, d’hommes, de familles qui basculent, qui voient leur avenir s’effondrer, leurs perspectives se boucher, des difficultés plus grandes se profiler, qui perdent espoir.
Au total il y a officiellement 2.870.000 chômeurs en catégorie A, 1.500.000 pour les catégories B et C, chiffres auxquels il faut ajouter les chômeurs d’outre mer qui ne sont bizarrement pas comptabilisés, allez savoir pourquoi…Car ils tout de même la bagatelle de plus de 200.000.
Plus les dispensés de recherche d’emploi, et aussi les non inscrits, notamment les jeunes qui n’ont aucun droit, et enfin les victimes des contrôles, de la culpabilisation, de la stigmatisation, des radiations.
Vous ferez le total si vous y parvenez, c’est effrayant, terrible et cela prouve que les mesurettes, les cache-misère, les pare-feux électoraux ne parviennent pas à masquer l’ampleur des dégâts en termes humains, sociaux, économiques, politiques.
Que cela remet en cause la cohésion sociale, les perspectives, tant individuelles que collectives, et on comprend que le chômage et l’emploi soient les priorités absolues.
Pour s’en sortir, il faut décider de s’en prendre à la logique capitaliste, à la domination des profits et de l’exploitation, à la soumission aux marchés, il faut interdire les licenciements, il faut partager le travail et les immenses richesses produites.
Depuis de longues années, nous pensons qu’il faut encore réduire la durée hebdomadaire du travail à 28 H sans perte de salaire, sans faire baisser le pouvoir d’achat qui est déjà bien mis à mal, il faut prendre l’argent où il se trouve ; chez les grands patrons, les actionnaires, en ponctionnant les profits des entreprises, en taxant les produits financiers.
Y’a pas, y’aura pas de demi-mesure !
Villejuif le 28 mars 2012
Philippe Villechalane,
Porte parole de l’Apeis.