
Pour le 21e mois consécutif le chômage augmente (cela concerne le mois de janvier 2013).
46.000 chômeurs supplémentaires malgré 26.500 radiations.
Cela veut dire à la louche 1500 par jour. Et comme nous ne cessons de le crier, il ne s’agit pas de chiffres, derrière ces courbes et ces pourcentages, il y a des femmes, des hommes, des familles qui vont très vite se retrouver confrontés à de multiples et terribles urgences.
En 1976 on atteignait le million de chômeurs.
En 1981 les deux millions
En 1996 les trois millions
En 1997, 3.195.000 le record, et comme s’il s’agissait d’une performance sportive à battre, journalistes, chroniqueurs, éditorialistes, présentateurs, nous rebattent les oreilles sur le fait que le record risque de tomber.
Encore un peu on l’attendrait, on l’espérerait presque… Mais de quoi on parle ? Et surtout de qui on parle ?
D’autant que le record est largement battu et depuis bien longtemps.
Quand on totalise les 5 catégories de chômeurs avec les Dom Tom on arrive à 5.748.300 chômeurs.
Si on ajoute les « bénéficiaires » du RSA non inscrits à Pole emploi, celles et ceux qui perçoivent l’AAH, les dispensés, les découragés, les invisibles, les en stage, les en arrêt maladie, etc.
On arrive au chiffre effarant de près de 9 millions.
Et puis il y à les CDD, les temps partiels, les missions d’intérim courtes, les saisonniers, les CDI courts (quelques heures jour ou par semaine), etc, etc, ça en fait du monde sur le bas côté ou pas loin.
Alors il faut se poser les bonnes questions, par exemple ; Quand on peut espérer le retour du plein emploi ?
Quand il y aura-t-il suffisamment de croissance pour que l’économie patronale permette d’embaucher ? Quand vous cesserez de nous prendre pour des nigauds ?
Ou alors il faut indemniser décemment toutes les formes de chômage, avec aucun revenu sous le seuil de pauvreté fixé à 964 euros par mois ;
Villejuif le 27 février 2013.
Philippe Villechalane, porte parole de l’Apeis.