
Mais elle n’y était pas seule et loin s’en faut, de 300 à 400 femmes et hommes étaient venus soutenir Kadidja dans ce qui est une véritable épreuve et aussi un déni de liberté d’expression et d’interposition.
Le procureur avait entre les mains un dossier plat, vide, inexistant, bourré d’erreurs et de manques ses arguments étaient par conséquent de la même teneur et mise à part quelques effets de manches et des éclats de voix affirmant son rôle, enfin un procureur quoi, sur le fonds pas grand-chose.
Il réclame tout de même, pour l’exemple, pour que cela ne devienne pas quotidien, 3 mois de prison avec sursis, l’avocate, après avoir demandé la nullité a plaidé en justifiant totalement l’intervention pacifique mais déterminée de Kadidja, elle a salué son geste citoyen, humain, normal en quelque sorte.
Et c’est vrai sauf qu’il en faut du courage et de la détermination, il faut oser, se mouiller, ne pas accepter l’inacceptable, il faut intervenir, ne pas laisser faire, nous sommes très fiers d’être dans la même association, d’œuvrer ensemble à révéler que ce monde est dingue, barbare et que rien n’est fatal.
Résultat le 29 février prochain, délibéré oblige, nous espérons que ce sera la relaxe pure et simple, nous continuons à exiger la fermeture des centres de rétentions, l’arrêt des expulsions, l’arrêt de la criminalisation de celles et ceux qui défendent les droits de l’homme et
la régularisation de tous les sans papiers.
Villejuif le 16 février 2008
Philippe Villechalane