
Les 35 H, la Poste, les enseignants, les cheminots, les fonctionnaires, les chômeurs, les plans dits sociaux, la rentrée de cette année 2005 va être chaude et c’est tant mieux.
Borloo institutionnalise la précarité et la pauvreté avec son plan de cohésion sociale, Gaymard choisit de subventionner les patrons, Douste Blazy fait payer les malades et tous veulent casser les acquis des salariés, 35 H compris pour faire baisser le coût du travail et comme dans des vases communicants faire plus de profits.
L’Apeis revendique non seulement le maintien la généralisation des 35 h et même les 32 H pour créer les emplois dont nous avons besoin individuellement et collectivement pour une véritable cohésion sociale.
De la même façon nous souhaitons que les services publics continuent de jouer leur rôle et de se développer dans l’égalité de traitement des citoyens, même si force est de constater que des quartiers entiers et une partie de plus en plus importante de la population sont oubliés par l’Etat, encore une fois par souci de rentabilité.
Tout, absolument tout doit rapporter, la Poste et EDF, la santé et les hôpitaux, l’enseignement et la formation professionnelle, la justice et jusqu’aux prisons qui sont dorénavant privatisées, il n’y a pas de petits profits, le peu qu’il nous reste les intéressent.
Ce qu’ils veulent c’est faire régner la loi du plus fort, donc du plus riche, ils ne veulent surtout pas d’une société cohérente basée sur le droit, le respect et l’égalité, qui permette à chacune et à chacun d’avoir un emploi décent, un logement, un revenu, de l’avenir et des perspectives.
Les chômeurs de l’Apeis exigent le maintien et le développement des 35 H et les créations d’emplois qui doivent accompagner cette mesure, et ils veulent partout de vrais services publics au service de la population dans son ensemble.
Parce que dans le même temps où on ne cesse de taper sur les salariés, avec ou sans emploi, le patron de Vivendi gagne 23 millions d’euros par an, celui de Dassault 22 millions et celui de l’Oréal plus de 20 millions et les patrons dont les entreprises composent le CAC 40 ont vus leurs salaires augmenter, en moyenne de 10, 3 %.
Il n’y a pas plus de crise que de fatalité, il s’agit seulement d’une logique, celle d’un capitalisme de plus en plus sauvage.