
Tout est mis en œuvre pour culpabiliser les victimes des choix des grands patrons et des actionnaires, leur objectif est clair, faire baisser le prix du travail, précariser l’ensemble de la société, et pour y parvenir casser le code du travail, le SMIC et les droits des salariés.
Quand Dominique De Villepin est devenu Premier Ministre il s’était donné 100 jours pour réduire le chômage et à grands coups de déclarations a annoncé que c’était LA priorité nationale de tout le gouvernement.
Le résultat c’est plus de précaires et de précarité de l’emploi (Contrats vieux, nouvelles embauches…) c’est toujours plus de chômeurs mais avec moins de droits de moins en moins souvent comptabilisés tant les contrôles, les sanctions et les radiations sont devenus leur quotidien.
Ainsi la baisse du chômage résulte de la hausse accélérée des radiations quand on nous annonce une baisse de 60 000 chômeurs, il faut considérer qu’en parallèle il y a 78 000 radiations, et que le pire reste à venir.
Contre les licenciements et la précarité
Des dizaines de milliers de femmes et d’hommes licenciés ces derniers mois, des plans dits sociaux qui vont plonger des dizaines de milliers de salariés dans l’angoisse du chômage.
Les choix des patrons et des actionnaires qui délocalisent, fusionnent et restructurent pour toujours faire plus de bénéfices doivent être combattus en interdisant les licenciements quand il y a des profits.
Pour certains tout va pour le mieux, les entreprises qui composent le CAC 40 ont globalement augmentées pour le premier semestre 2005 leurs profits de 32, 7 % soit au total 41 milliards 509 millions d’euros.
Nous savons dans notre quotidien, dans nos parcours du combattant quotidien ce qu’est le chômage, mais nous savons également le rôle du chômage comme moyen de régulation et de pression sur les salaires et les conditions de travail.
Nous avons toutes et tous, chômeurs et autres salariés les mêmes intérêts parce que la logique de rouleau compresseur du capitalisme est cohérente.
Quelle Unedic nous voulons !
La première de nos des revendications à défaut d’avoir un emploi stable, correctement rémunéré est
L’indemnisation décente de toutes les formes de chômage et de précarité, y compris pour les jeunes.
Il faut changer l’assiette de cotisation en incluant à la masse salariale les bénéfices et produits financiers des entreprises car le système actuel favorise les patrons qui licencient.
Il convient également de mettre en place un principe qui pénalise, de façon dissuasive les entreprises qui licencient et précarisent pour toujours faire plus de profits et au contraire favoriser celles qui créent ou maintiennent des emplois.
Enfin il serait bon afin de redonner de la vigueur et de l’efficacité à la démocratie sociale et d’élargir la gestion de l’Unedic à tous les syndicats interprofessionnels (FSU, Groupe des 10, UNSA) et d’organiser la présence des chômeurs et des précaires partout où se décide leur sort.
Tous ensemble ! Ce n’est pas l’état de siège qui nous fera taire !
Les laisser faire sur le chômage, c’est permettre toutes les attaques contre les retraites, la sécurité sociale, les salaires, les conditions de travail.
Les laisser faire c’est se condamner soi même, personne, plus personne n’est durablement protégé et à l’abri sauf ceux qui profitent scandaleusement de cette politique de casse et de profits.
Toutes et tous, chômeurs, précaires, intérimaires, jeunes des quartiers temps partiel contraint, intermittents, salariés, étudiants, citoyens ont intérêt à se battre ensemble afin de ne pas laisser les chômeurs être désignés coupables de leur situation en plus d’être victimes des choix des patrons et des actionnaires.
Mobilisé-es à l’occasion de la « négociation » de la convention d’assurance chômage et de la réforme des minima sociaux en court mais pas bouclées avant plusieurs semaines et contre les injustices du quotidien nous appelons à :
Manifester le samedi 3 décembre 2005 14 H de Château rouge à la Place de Clichy Pour nos droits, pour la justice sociale, Contre le chômage et la précarité, contre les licenciements.
A l’appel de : AC !, APEIS, MNCP et de CIP IDF, DAL, ATTAC, FSU, SNU ANPE, Solidaires G10, CNT, PCF, LCR, les Verts, LO, les Alternatifs…