
Pour l’instant, le front syndical résiste toujours aux charges du Medef pour qui un sacrifice, une nouvelle amputation des droits, est le préalable à tout accord. Si l’organisation patronale a confirmé l’abandon de sa prétention à rétablir la dégressivité des allocations, elle maintient par contre son objectif de réduire les durées d’indemnisation ou d’allonger les périodes nécessaires à l’ouverture de droit et propose maintenant d’allonger les délais de carences, c’est à dire de retarder l’indemnisation des chômeurs.
Cette résistance syndicale est indispensable pour défendre les droits mais elle pourrait être affaiblie par la révision du mandat de certaines délégations. Surtout, nous voulons plus qu’un simple maintien des droits existants, à la fois pour ceux qui seront au chômage en 2006 et pour ceux qui y sont déjà : nous voulons une extension et un enrichissement de nos droits.
La persistance d’un chômage de masse élevé et l’extension rapide de la précarité rendent urgente l’unification des différents systèmes d’indemnisation pour garantir l’indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité avec une allocation minimale ayant le SMIC pour référence. Les nécessaires réformes de la cotisation sociale et diversification des sources de financement en découlent.
Nous exigeons le respect du libre choix de son emploi et de sa formation.
Nous condamnons par avance tout accord proposant de réduire le déficit en radiant les chômeurs. Nous exigeons immédiatement l’abrogation des textes organisant le contrôle et la sanction des chômeurs.
Le gouvernement est intervenu dans cette réunion de « négociation », par son annonce la veille au soir du Contrat de Transition Professionnel, mesure conçue sans concertation alors que pourtant son financement ponctionnerait encore l’assurance chômage et permettrait aux employeurs de disposer d’une main d’ouvre pas chère et parfaitement soumise.
Mais la responsabilité du gouvernement est plus large encore :
- reconduction de la « prime de Noël » sans revalorisation ni extension à d’autres catégories de chômeurs ; mystère sur le taux de la revalorisation légale des misérables minima sociaux le 1er janvier prochain ;
- renforcement par les parlementaires mais à sa demande, du contrôle des allocataires de trois des minima sociaux, API, ASS, RMI.
En l’état, nous demandons au gouvernement d’annoncer son refus d’agréer tout projet de convention n’améliorant ni les conditions, ni la proportion de chômeurs indemnisés.
Si nous laissons faire, le 1er janvier prochain sera marqué par la mise en ouvre d’une importante restructuration des droits des salariés. La peur du chômage s’en trouvera renforcée et pèsera d’autant sur la combativité des salariés.
Vendredi 16 décembre, pour cette réunion qui, disent-ils, pourraient être conclusive, nous appelons tous les salariés, au chômage ou en poste, précaire ou pas à se mobiliser pour obtenir les droits nouveaux nous permettant de résister à la précarisation.
Paris, le 14 décembre 2005
Paris Ile de France : rassemblement vendredi 16 décembre dès 12h face au MEDEF 55, rue de Bosquet M° Ecole Militaire
Agir ensemble contre le Chômage !
21ter rue voltaire 75011 Paris
Ac-secretariat no-log.org - www.ac.eu.org
Association Pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité
8, rue de Verdun 94400 Vitry
apeis freesurf.fr - http://apeis.org/
Tél. : 01.46.82.52.25 Fax : 01.45.73.25.61
Mouvement National des Chômeurs et Précaires
17, rue Lancry 75010 Paris
mncp.national free.fr - http://mncp.mncp.free.fr/
Tel. : 01.40.03.90.66 - Fax : 01.40.11.31.62
CGT - Chômeurs
263, rue de Paris 93100 Montreuil
chômeur cgt.fr - www.cgt.fr
Tél. : 01.48.18.85.44 Fax : 01.48.18.81.68